Velly consacre ses premières gravures au corps humain. Un corps humain en souffrance et en perpétuelle métamorphose. Les pieds et les mains sont mis au supplice, les visages déformés, et les corps, dans un raccourci extraordinaire, prématurément vieillis rongés par la maladie, la lèpre du temps.
La peau des personnages se boursoufle. Ces grotesques, surprenants et répugnants, deviennent des figures du paradoxe : bien qu’il les « montre » au spectateur en matérialisant sans concession leur aspect difforme, Jean-Pierre Velly les rachète grâce à l’exécution parfaite de son burin, à sa maîtrise du dessin et de la perspective, dans une conception toute baudelairienne de la beauté.