François Houtin le 25 août 1950 à Craon en Mayenne; depuis 1971, il vit et travaille à Paris. Voici les oeuvres présentées au Panorama Museum puis une sélection d’estampes plus récentes.
Houtin est artiste jardinier, botaniste, paysagiste et graveur. Il est connu pour ses paysages féeriques peuplés de vases enrubannés, de lianes et de racines, de temples en mousse et de palais de courges et de pétales qu’il décline à la pointe sèche, à l’eau-forte et au lavis d’encre de Chine, autant d’ élucubrations végétales, architecturales et ornementales nées de son imagination fantaisiste et de son amour de la bizarrerie, de sa passion pour les topiaires et les labyrinthes de verdure, mais aussi de sa fascination pour les « créations » singulières des peintres et des graveurs du XVIIIème siècle ayant hanté les jardins de Rome pour en rapporter leurs paysages romantiques de ruines semés de tempietti, de folies et de tombeaux. Parti en Italie sur leurs traces, en 1985, il rapportera à son tour ses Fantaisies romaines. Fruits de longues promenades dans les jardins de la villa Adriana et de la villa Lante, les suites oniriques de Théâtres d’eau et de jardins de colonnes gravées à l’eau-forte lui vaudront, deux ans plus tard, la commande d’un décor peint à la tempera pour l’entrée d’un palazzo de la Via Cassia Antica à Rome.
Et puis il grave des arbres et des jardins extraordinaires, crée des paysages fantastiques, peint la nature et la recompose au gré de son imaginaire dans les savants registres de l’art des jardins.
Dans de somptueux lavis à l’encre de Chine peints sur grands rouleaux de toile ou sur papier, il fait le portrait d’arbres que la nature ou la fantaisie de l’artiste contraignent à des formes chimériques. Il y a de la géométrie, du théâtre, du mystère, de la féérie, dans l’art de Houtin où architecture et paysage se conjuguent. Héritier des plus grands paysagistes, ses œuvres interpellent notre mémoire : maniériste, baroque, utopique, classique, romantique, réaliste, fantastique ?
Les jardins désertés qu’il décline en noir et blanc (et depuis peu, en couleurs) évoquent immanquablement les paysages de ruines et autres fantaisies romaines meublées de fabriques à l’antique. Des jardins d’utopie ciselés avec une précision d’orfèvre, pouvant aussi évoquer quelques planches de botanique. Pourtant, quoi de commun entre les compositions romantiques des graveurs du Siècle des Lumières et des jardins imaginaires de François Houtin ? Si ce dernier avoue être fasciné par les extravagantes suites de vases et de tombeaux anthropomorphes gravés alors par Jean-Laurent Legeay ou par la singulière Mascarade à la grecque imaginée par Ennemond Petitot, les folies qu’il dessine ne sont pas faites de pierres mais d’un enchevêtrement de branches et de feuillage. Il n’a de cesse d’inventer les formes hybrides les plus alambiquées et ne forge que les plus fantasques métamorphoses.
Une féerie de topiaires et de jardins imaginaires célébrant l’étrange confusion du végétal et de l’architecture. Car, N’oublions pas que l’architecture est née de la forêt, de l’arbre et de ses ramures aime à rappeler François Houtin, qui avoue avoir fait de ses jardins le théâtre de ses chimères, une retraite pour méditer et rêver.
Né le 25 août 1950 à Craon en Mayenne, depuis 1971, il vit et travaille à Paris. Après avoir été jardinier-paysagiste chez Jacques Bédat et Franz Baechler au début des années 1970, François Houtin s’initie à la gravure à Paris auprès de Jean Delpech. Il montre ses premiers travaux à partir de 1977. Dès cette période, ceux-ci ont pour sujet les projets de décor, les plantes, les arbres, les vases, les Bougeoirs, les Cabanes, les Fabriques, les Temples d’amour, les Ponts, les Nymphées, les Cœurs, les Brise-vent et les Totems, en somme, une nature rêvée — jardins fantastiques, topiaires, architectures végétales — où la parfaite connaissance des plantes est mise au service de l’imaginaire.
À côté de la gravure qui reste son mode d’expression privilégié, François Houtin réalise également des dessins sur carnets chinois leporellos et, depuis 2002, de très grands lavis à l’encre de chine sur papier ou sur toile. Le catalogue raisonné de l’œuvre gravé à été publié chez Michèle Broutta et Richard Armstrong (Chicago).
Utilisant les mêmes sources d’inspiration, François Houtin a réalisé pour Hermès le décor de plusieurs carrés et en 2010, un service de table en faïence, Les Maisons enchantées. Il a également peint des fresques murales, dont, toujours en 2010, le décor végétal monochrome du restaurant Artcurial au Rond-Point des Champs-Elysées à Paris. Il est abondamment représenté à la Bibliothèque Nationale à Paris, par le dépôt légal et complété par des achats de carnets de dessins, de monotypes, et de dessins préparatoires. François Houtin intervient à l’occasion comme architecte - paysagiste et à ce titre, a participé au projet de rénovation des jardins des Tuileries en 1990. Il réalise plusieurs jardins dont le jardin topiaire de Colette et Hubert Sainte-Beuve à Plant-Bessin en Normandie. Certaines de ses réalisations, enfin, relèvent du land art, qu’il s’agisse de constructions de grands cairns dans la nature ou de commandes publiques ou privées. Il a été en 1981 le récipiendaire du prix Lacourière, en 1986 du prix Florence Gould et en 2010 du grand prix de gravure de la fondation Taylor (prix Léon-Georges Baudry). François Houtin fait partie de la Société des peintres-graveurs français (depuis 1991) et du Comité national de la gravure française. Il compte une trentaine d’expositions personnelles et d’innombrables expositions collectives, participations aux foires, biennales et salons internationaux.
Houtin (assis) en compagnie de Georges Rubel (debout), 2012
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