Jean-Pierre Velly
sur Maurice Frey (Rome, 1978)
Les corps sont en décomposition, ou en formation, les objets qui les entourent suivent la même loi, l’espace dans lequel corps et objets baignent donne la mesure. Le temps physique est suspendu, il vient trop tard le soir, et trop tôt le matin. Sous la pâte, sous la chair, pousse et sans bruit, invisible, mais sûr, mouvement d’horlogerie. Nous ne sommes témoins que de nous-mêmes, parfois, rarement, de quelqu’un d’autre aussi, et la lumière d’ailleurs, étrange.
Et puis, vous savez, autrefois on naissait dans un lit, et autrefois, dans le même on mourrait et les draps, solides, avaient plusieurs emplois. Il y a la nuit d’avant, il y a celle d’après entre l’une et l’autre, des lambeaux de lumière pâle. Ce n’est rien que ton regard qui éclaire ! Va. Et puis, pourquoi, veux-tu savoir. Lutte, forcené d’espoir, cherche dans la pénombre, éclaire de toi tes corps, en décomposition ou devenir. Et tes objets…
J’aime à entendre devant tes toiles Maurice, le souffle.